Expulsion des familles et des occupants et réoccupation provisoire de Médicale A
Expulsion des familles et des occupants et réoccupation provisoire de Médicale A
Hôpital Civil Strasbourg –
20 avr. 2011
de jcreyem Dès 9h ce matin, la police a fait évacuer le campement des familles demandeuses d’asile contre l’engagement oral de les loger jusqu’à résolution de leur problème En début d’après midi, les locaux, désormais propres, finissent d’être vidés peu après une douzaine de personnes réoccupent les lieux, mais doiventsortir sous la pression de la police
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L’affaire n’a pas traîné!
Deux jours avant le Vendredi Saint, le Préfet du Bas-Rhin a fait souffrir un peu plus le Christ sur sa croix en faisant évacuer les familles demandeuses d’asile des locaux de Médecine A qu’elles occupaient avec RESF et le DAl, après avoir sécurisé et nettoyé les locaux.
Le sous-préfet venu sur place dès le matin, avec force accompagnement de policiers, d’hospitaliers, de services sociaux, d’élus,etc, s’est engagé, oralement, à loger les familles répertoriées de façon permanente jusqu’à aboutissement de leur demande d’asile. A surveiller!
Certains sont à l’hôtel à nouveau, avec risque de changements successifs, d’autres en appartements à plusieurs familles, parfois 4 dans le même, alors qu’il était question de 3!
Il est manifeste que les pouvoirs publics, après la médiatisation réussie de la veille, craignaient l’afflux d’autres familles, étrangères ou françaises dans ce bâtiment, jusqu’à présent semblant promis à la démolition, mais qui pourrait être affecté autrement, selon une déclaration d’un élu.
La représentante de RESF a accepté sans aucune résistance l’évacuation des locaux occupés deux jours avant, alors qu’on sait qu’il existe d’autres familles qui vont devoir dormir dans la rue dans les jours qui viennent.
On peut se demander si toute cette opération n’a pas été commanditée en sous-main par la Ville de Strasbourg, en particulier des élus du PS qui se plaignaient ouvertement du blocage par l’État des possibilités de logement des demandeurs d’asile.
On peut certes se réjouir que des familles aient obtenu en deux jours d’occupation, un logement ou une chambre à l’hôtel, mais le problème général n’est en rien réglée, ni pour les étrangers, ni pour les familles ou les isolés français qui sont à la rue par centaines.
Les prochains jours feront regretter la perte de ce bâtiment qui pourrait loger, même provisoirement, des centaines de personnes en détresse.
En tout cas cette occupation aura prouvé concrètement qu’il existe à Strasbourg des milliers de m2 de locaux institutionnels vides qui pourraient accueillir des personnes dans la difficulté.
Ce qui manque, c’est la volonté politique, aussi bien du côté des élus que du préfet qui n’use pas de son droit de réquisition.
Note du 21 avril:
14 familles nouvelles sont à la rue!
Faut-il réoccuper les lieux, ou un autre?
Ohé, la Préfecture!
Je réponds à JFAM dont on notera l’extrême courage de s’exprimer derrière l’anonymat. Les locaux de la médicale A ont été réinvestis par les militants de RESF et du DAL suite au flottement dans l’accueil effectif des familles. D’autres personnes qui n’ont effectivement rien à voir, ni avec le DAL, ni avec RESF sont également intervenues pour occuper les lieux qu’elles ont quitté en même temps que nous quand l’information du relogement des familles a été vérifiée. Parmi ces personnes, quelques jeunes idéalistes avec lesquelles nous avons pu débattre d’une position qu’ils avaient prise en AG, qui a été maladroite, qui n’avait pas sa place et qui a probablement eu des conséquences sur l’accélération de l’évacuation (l’enfer est pavé de bonnes intentions). Mais je ne peux que reconnaitre leur sincérité (et leur naiveté), car certains d’entre eux ont passé une nuit à l’hôpital, au moins ils ont le souci des autres. Qu’est ce qui ne concorde pas, intrépide JFAM qui se cache derrière son pseudo ?
Hé Lintz, toi et RESF mentez tellement qu’il faudrait songer à vous accorder sur vos versions, sinon ça devient carrément débile. Ainsi le communiqué de RESF (co-signé par une personne n’étant même pas présente sur les lieux si j’ai bien compris) signifie que la 12aines de personnes ayant réinvesti le truc, N’A AUCUN LIEN AVEC RESF :
“La douzaine de personnes soit disant venue réoccuper les lieux en début d’après midi n’ont bien évidement aucun lien avec le Resf.”
[…] : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/22593 – vous trouverez plus d’infos concernant la fin de l’occupation sur ce site, […]
[…] à ce qui a été écrit ici et là,[ http://la-feuille-de-chou.fr/archives/22593 ] ce n’est nullement la police qui a fait évacuer les familles. Celles-ci sont parties […]
peut-être, mais elle s’est bien gardée d’appeler au téléphone des gens qui auraient pu venir à la rescousse…
je n’ai appris qu’au début de l’après-midi l’évacuation, alors que j’étais de ceux qui ont accompagné les familles lundi soir…
Il est faux de dire que la rêprésentante de RESF n’a opposé aucune résistance, bien au contraire, elle a réinvesti avec d’autres les lieux après que l’on sache que la mise en oeuvre de l’accord ne soit chaotique. Nous avons quitté le batiment une fois que nous avions la certitude que l’ensemble des familles ait un point d’accueil.